En vingt-trois années d'activité, Sherlock Holmes a résolu des centaines d'énigmes. Des archives constituées au fil du temps — et qui contiennent, souligne le malicieux médecin, de quoi tenir en respect pas mal de monde... — Watson extrait ici une demi-douzaine d'histoires. Celle de «Le Pensionnaire voilée» n'est pas à proprement parler criminelle, à mois que la lâcheté ne soit un crime; elle débouche néanmoins sur une atroce tragédie humaine. Et si l'on retrouve ici la virtuosité de Sherlock Holmes, la logique imprévisible et incisive de ses déductions, c'est bien l'être humain, avec ses grandeurs et ses misères, qui est à chaque fois percé à jour. Le Problème du pont de Thor, au-delà du crime et de l'accusation, dépeint un homme riche et impitoyable en qui une jeune femme parvient à réveiller l'amour du Bien. Une fois le mystère dissipé, le cas de «L'Homme qui marchait à quatre pattes» est celui d'un Faust dérisoire, qui, pour retrouver la jeunesse, a pris le risque d'anéantir en lui l'humanité... Par la variété de leur inspiration et l'ingéniosité de leur construction, ces Nouvelles Archives appartiennent au meilleur de l'œuvre de Conan Doyle.