La contessa Lucrezia Sanziani, dont l'allure ne dissimule pas la pauvreté, ne vit que par ses souvenirs et que pour eux. Remontant le cours du temps, elle rejoue à haute voix les scènes d'un passé ardent, mouvementé, Y quasi fabuleux, qui fascine la petite femme de chambre de l'hôtel minable où elle habite. Carmela se prête au jeu de la contessa et, affectueusement, l'aide à poursuivre sa vie. Charité qui trouve une éclatante récompense tandis que s'éteint le fantôme de celle qui fut trop attachée à la volupté d'être et dont Maurice Druon trace un portrait extraordinaire.