Ce recueil posthume, publié en 1900, réunit des récits de Maupassant parus dans les journaux entre 1882 et 1887 (surtout en 1883). Ils se présentent sous des formes très souples, billets d'humeur, anecdotes, nouvelles. Certains donnent à rire ou à sourire: ainsi ceux qui concernent le «bourgeois», que l'auteur place dans des situations inattendues, voire cocasses. Mais d'autres mettent en scène des êtres à la sensibilité blessée par la vie. Maupassant a toujours considéré celle-ci comme absurde et cruelle. Le sentiment d'abandon, l'inquiétude, la disparité sans remède — selon lui — entre l'homme et la femme, la guerre, fléau majeur, tout cela inspire à l'écrivain hanté par la mort des pages qui, par les mots et les objets les plus simples, suscitent une prenante impression de solitude, voire un fantastique intérieur.