Ce classique de la littérature de l'enfance a été écrit par un très jeune homme pour qui le souvenir n'est pas lié à la nostalgie, à l'attendrissement poétique, mais qui voit dans l'écriture le seul moyen de se libérer de ses chaînes et d'aborder l'âge d'homme. D'où le ton si particulier de ce livre, sa tension, son étrange et presque aveuglante vérité, son parfum de fraises sauvages. Enfance, adolescence, jeunesse est aussi un des tableaux les plus évocateurs qu'un écrivain nous ait laissés de la Russie du XIXe siècle: la campagne et la vie urbaine, Iasnaïa Poliana et les tavernes de Moscou, les nourrices, les précepteurs, les étudiants, les princes, les bals, le jeu, les maîtres et les esclaves.