L'incendie du château de Fréteval rapproche Bernold, jeune maître verrier, et Isambour, brodeuse sur toile. Ils s'aiment. D'un amour tendre et passionné. Mais l'oncle de la jeune fille veut la marier au fils du meunier. Bernold enlève Isambour. Après ce rapt chevaleresque, il l'emmène à Blois et l'épouse. Roman de cet amour qui dure les vingt années que dure la vie du couple, Le Grand Feu est aussi celui de toute la société féodale du début du XIIè siècle. Aux alentours de Blois, et dans la vallée du Loir, on construit des villages et des villes, des églises et des donjons fortifiés; la princesse Adèle, fille de Guillaume le Conquérant, introduit un nouvel art de vivre; des croisés rentrent de Terrre sainte ; les épidémies et les famines sont évoquées en filigrane. Comme sur les tapisseries de Bayeux, qui viennent d'être achevées, c'est tout un monde en mutation — des paysans aux artisans et aux seigneurs — que Jeanne Bourin laisse apparaître ici, et fait revivre.